- Papier lavé, la vie s’enroule à l’encre délavée –
Trouant l’espace noir de sa blanche hermine,
l’enfant plume égratigne de son sang mêlé
le réel trop bien huilé d’une vie rêvée.
Papier gratté, l’encre écrit le village
sous les yeux tourmentés du maître à penser.
L’encre se répand en surface et en profondeur,
l’encre s’éprend de sa propre noirceur.
Le carrosse-cohorte des abris
véhicule les secrets des mondes petits,
tantôt froids, tantôt douillets,
souvent absents à eux-mêmes.
Regarde au fond de ta plume, écris-toi des mots douillets.
Couche-les sur le papier.
Enroule-toi dans le papier lavé.
Dépose-toi dans chaque abri que le présent te construit.
Alors ton voyage va commencer,
La lune et les nuages te suivront où que tu ailles,
et le soleil aussi,
mais tu les aimes tous,
alors tu chemines d’abri en abri,
un éternel sourire au coin des lèvres,
l’affaire est entendue.