STUTZ
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Textes ci-dessous (french / english):
Le projet "
2061lacomète" (dessin)
Un monde en miniature (peinture )
Les Portulans de l' astrocytes (peinture )

                                           Le projet "2061lacomète"  
"2061lacomète" interroge le parcours et retour cyclique de la comète de Halley (tous les 76 ans), dans une démarche de fiction poétique, imaginant la traîne comme un immense réservoir d’images et de sons collectés lors des ses passages aux abords de la Terre, de son parcours elliptique dans l’espace. 
  La traîne de la comète comme une immense toile photosensible !
C’est cette richesse imagée et sonore que je veux explorer parce qu’elle relate ce merveilleux qu’est notre planète posée là dans l’univers, qu’elle témoigne de notre présence sur cette boule bleue, ravivant souvenirs, témoignages, descriptions.
Ou convoquant nos espoirs, nos peurs en des fictions allant du récit intime à des préoccupations universelles.

Je m’appuie sur les nombreuses mentions de son passage (des siècles d’observations !), sur des anecdotes, faits réels ou croyances, mais aussi sur des participations individuelles et contemporaines que je collecte auprès de personnes intéressées par l’idée de laisser une trace, lors d’expositions, de visites d’atelier ou d’échanges personnels.

Le tout monté en une bande son à l’architecture régulière, répétitive donnant à entendre une date et les coordonnées astronomiques de la position de la comète dans l’espace à cette date, une phrase  ou un court texte en rapport, sur un fond de musique composée pour le projet par Shõnagon du label Ultrarec.


"2061lacomète" narrate the route and cyclic return of the Halley's comet (every 76 years), in an approach of poetic fiction imagining the veil as an immense reservoir of images and sounds collected during its passages around the Earth, of its elliptic course in the space.
The veil of the comet as an immense photosensitive painting.
It is this resources of imagery and of sound which I want to explore because they tells the exceptional of our planet put here in the universe, that they testifies of our presence on this blue ball, reviving memories, testimonies, descriptions.
Or while summoning our hopes, our fears in some fictions going from an subjective narrative to an universal concerns.
To do that, I rely on the numerous mentions of its passage (centuries of observations!) through real or fictional anecdotes but also on individual and contemporary participations which I collect with people interested in the idea to leave a track, during exhibitions, or studio visits or during personal exchanges
The whole taken up in a sound track to the regular, repetitive architecture suggesting a date, and the astronomical coordinates of the position of the comet in the space at this date, a sentence or a short text, of a made up music for the project by Shõnagon of the label Ultrarec.

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Dans le sillage du temps…. 
 
Passé, présent, futur se stratifient dans le sillage lumineux d’une comète… Depuis l’aube de l’univers, elle accompagne les hommes et entraîne avec elle des fragments de nos vies, qu’elle restitue parfois par bribes, en passant près de la Terre au cours d’un cycle régulier et immuable.
 
Tout comme l’archéologie explore les « archives du sol », l’œuvre de Pascal STuTZ nous ouvre les portes du Temps et d’une véritable archéologie de la mémoire, de la nôtre, mais aussi de celle de l’univers. Il en révèle les évènements, comme autant de strates du passé accumulées au fil des millénaires, nous en faisant percevoir les fragiles et fugaces vestiges que la comète nous livre à chacun de ses passages.
Bernadette SCHNITZLER                       Conservatrice en chef du Musée Archéologique de Strasbourg, novembre 2019 


In the wake of time….
Bernadette Schnitzler (Chief curator of the Archaeological Museum of Strasbourg) says so, in her text In the wake of time...:
Past, present, future are stratified in the luminous wake of a comet

Since the dawn of the universe, she accompanies men and carries with her fragments of our lives, which it sometimes reproduces in fragments, passing near the Earth in a regular cycle.
Just as archeology explores the "soil archives", Pascal STuTZ’s work opens the doors of Time to us and a true archeology of memory, ours, but also that of the Universe
It reveals its events, as so many strata of the past accumulated over the millennia, by making us perceive the fragile and fleeting vestiges that the comet gives us at each of its passages.


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Halley'sComet   D’un infini à l’autre, la célébration du vivant 

Dans son atelier de Strasbourg, Pascal Stutz crayonne. Sa pensée épouse son geste, un territoire sans mesure s’ouvre à lui, le mouvement et l’esprit coïncident. Entre ses points et ses lignes serrées, superposées, parfois malmenées, il s’entretient avec lui même et avec la nuit infinie.
Dans ses images féeriques où la lueur des étoiles absorbe le temps, il oriente les planètes, prend de la distance, et songe au-delà du temps.
Sur la queue gigantesque d’une comète quatre sorcières semblent se dissimuler sous des capes noires, des masques effrayants et des chapeaux pointus rappelant à l’artiste quelque chose : « D’un infini à l’autre, je célèbre le vivant » dit-il. La forme fantomatique de la comète l’observe, l’habite, revient sans cesse, le questionne. Dans sa méditation, elle se tord, laissant son oeil se réjouir de son vertige. Parfois elle soulève sa masse comme les ailes magnifiques d’un cygne provoquant une pluie  d’orionides. Halley, la plus célèbre de comètes inspire à l’artiste un rêve d’éternité.
 
En 1705, l’astronome anglais, Edmund Halley publie sa récente découverte. Appliquant ses calculs aux lois de la gravitation de son compatriote Isaac Newton, il découvre pour la première fois dans l’histoire du ciel la périodicité d’une comète et prédit mathématiquement son retour. Le savant s’éteint à 86 ans laissant la communauté des scientifiques incrédule. 16 ans après sa mort, « dans l’année annoncée et prédite, écrit Victor Hugo (…) splendide au fond du ciel brusquement éclairci ( …) l’astre effrayant dit aux hommes ; Me voici ! »
Elle portera le nom de l’astronome qui a révolutionné la mécanique du ciel.

On parle alors de sa perruque inoffensive et de sa queue qui annonce des malheurs. On parle de sa chevelure, on la compare à une boule de neige sale. Bien avant qu’on lui ait donné son nom, les liciers de Bayeux illustrant la bataille de Hasting dans leur célèbre tapisserie, montrent des hommes filiformes qui pointent leurs doigts vers le ciel et écrivent en latin « Isti mirant stellam » (ils regardent avec étonnement une étoile). L’inquiétante présence stationne sur le firmament comme une machine de guerre. Leur ciel médiéval annonce- t-il la mort du roi anglais ou bien la victoire du roi normand, Guillaume le conquérant ?

Halley s’éloigne puis elle revient tous les 75 ans. Elle ne se montre pas à chaque fois aussi imposante. Dans sa trajectoire sidérale, elle emporte les secrets que lui a confié la Terre avant le Déluge, la mort ou les victoires de Césars.
Pascal Stutz s’approprie graphiquement la poétique de la sublime apparition céleste. Il la dessine inlassablement.
Sur ses planches sombres sa chevelure s’épaissit comme la peau d’un animal préhistorique évoquant à la mémoire stellaire les événements qui nous
concernent ici, maintenant. Aujourd’hui les astronomes supposent que les comètes ont apporté une partie de l’eau sur la terre et certaines bactéries contribuant à l’apparition de la vie. Par moment, les dessins de l’artiste s’éclaircissent également et de petites créatures s’animent. Avec leurs pattes fragiles elles semblent chercher à positionner leur corps dans la lumière, à la chaleur d’un rayon de soleil.

Strates superposées, témoignages imprimés, l’artiste matérialise le corps de la comète à partir du frottage. Tout comme Marx Ernst découvrant cette technique en1929, Pascal Stutz éprouve un « renforcement de ses facultés visionnaires » ouvrant ainsi la voie à la poétique de la mémoire, l’empreinte de son empathie avec le cosmos.
Tout comme l’archéologue frotte la pierre pour en restituer les détails effacés par le temps, Pascal Stutz frotte un morceau de dentelle pour questionner l’abstraite chevelure de la comète. Toujours le même morceau de dentelle, mémoire de lui même, devenu la matrice de Halley. La dentelle, mémoire féminine de l’enfance, ses pointes tel un réseau évocatoire d’entrelacs, le vide et le plein, le cosmos pénètre subrepticement le temps deses travaux et de ses jours. Conformément aux calculs de la Nasa, en bas de ses images, l’artiste marque le nom, la position de la comète dans l’espace et la date correspondant au dessin du jour. Il inscrit aussi son nom, comme une trace immortelle, confiant son message à la majestueuse comète qui ne connaît pas le temps.
L’oeil de l’artiste de Strasbourg regarde en lui-même. En empruntant à la langue de Blaise Pascal sa longue vue, son esprit advient sub specie aeternitatis. En art, sur le papier, la vérité surgit de ses énigmes.

Ileana Cornea               (Historienne / critique d’art) Paris 21 décembre 2020


.....Just as the archaeologist rubs the stone to restore the details erased by time, he rubs a piece of lace to question the abstract hair of the comet. Always the same piece of lace, memory of himself, became the matrix of Halley...

....According to NASA’s calculations, at the bottom of his images, the artist marks the name, the position of the comet in space and the date corresponding to the day’s drawing. It also inscribed its name, as an immortal trace, trusting its message to the majestic comet who knows no time...

In art, on paper, the truth emerges from its riddles.

Ileana Cornea (art critic) Paris Dec. 2020, about the series named “2061
lacomète"

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J.J. Gangloff D.N.A. juin 2021  
La comète de Halley est visible depuis notre Terre tous les 76 ans et cela depuis la nuit des temps. C’est cette périodicité qui a été la source d’inspiration de Pascal STuTZ depuis 2012. Il voit dans ce phénomène, en particulier dans sa traîne lumineuse, un agrégat de séquences de notre histoire qu’il se propose de transcrire au moyen de dessins au graphite essentiellement.
Dans cette poésie graphique interstellaire, il imagine les vestiges des faits et gestes de l’humanité depuis son quotidien banal jusqu’aux crises plus importantes.
La comète reviendra en 2061


Halley’s comet is visible from our Earth every 76 years and this since the dawn of time.
This periodicity has been the source of inspiration for Pascal Stutz since 2012 He sees in this phenomenon, especially in his light train, an aggregate of sequences of our history that he proposes to transcribe by means of drawings in graphite essentially.

In this interstellar graphic poetry, he imagines the vestiges of the facts and gestures of humanity from his ordinary daily life to the most important crises
Comet returns in 2061


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                                        Pascal Stutz : un monde en miniature.

 
Des maisons, des étoiles et des lunes, des arbres et des gouttes de pluie tombés dans l’univers : Alors toi aussi tu viens du ciel ! De quelle planète est-tu ? demande le petit prince à l’aviateur échoué dans le désert.
 
Pascal Stutz semble avoir créé un monde pour loger ses rêves. Un monde en miniature.
Les volumes sont circonscrits, les couleurs profondes. Un symbolisme saintexupérien se dégage de ses images où il exprime ses voeux intimes, ses promesses de bonheur : Je savais qu’en dehors des grosses planètes comme la Terre, Jupiter, Mars, Venus, auxquelles on a donné un nom, il y en a d’autres qui sont quelquefois si petites, qu’on a beaucoup de mal à les apercevoir au télescope.
Les astéroïdes ronds de Pascal Stutz ne peuvent contenir qu’une seule maison à la fois. C’est ainsi qu’ils apparaissent dans ses dernières toiles, suspendus à un fil, dans le vaste univers.
 
Et dans la poétique de l’artiste alsacien presque tous les rêves tiennent à un fil. Une ficelle torsadée prête à se défilocher organisant la fragilité des formes lesquelles, comme les nuages dispersés par le vent peuvent à tout moment changer d’aspect. (Arbres)
Son langage métaphorique ne fait pas appel à la forme humaine. L’être est allusivement visé, assimilé aux éléments de la nature : Dans l’arbre de pluie est mon abri.
 
Un dessin au lavis de la série intitulée Villages d’ « O » montre un peintre ouvrageant à son chevalet face à une énorme hutte. Il semble détaché du reste du village par un précipice. Son point d’appui, un lopin de terre flottant, on ne sait comment dans le Cosmos. Dans cette série, l’artiste joue avec les taches diluées de la couleur tout comme Victor Hugo. À peine aidées par la main du peintre, les tâches deviennent des paysages, des villages, des ouvertures traversées par les rayons du soleil. J’emprunte à l’humain sa capacité à discerner le merveilleux dans le jour gris, son désir irrépressible de se rêver un abri dit l’artiste. On pense à la boîte fermée où le petit prince voit le mouton auquel il tient tant.
 
Pascal Stutz utilise l’huile, la gouache, la couleur et le collage.
Il fait cependant preuve de narrateur et de poète car il illustre ses pensées à travers des images dont la symbolique évoque le refuge, cet ailleurs lui permettant de s’évader en soi. Il décline toujours les mêmes formes : la forme réceptacle qui tend à se fermer, s’agrippant comme les vrilles de la jeune vigne, à la vie.
Dans la série des arbres, elle accompagne des géométries en escalier, en enfilade, ou pyramidales.
Mais l’artiste est toujours à la recherche de formes protectrices qu’il laisse échapper dans des volutes. Parfois, les laissant s’agglomérer dans des textures liquides et translucides, dans des gouttes de pluie. Il les explore au fond des huttes rondes et pointues, les perdant dans les « o », le cercle, la métaphore du serpent qui se mord la queue, l’escargot, l’infini dans le fini.
 
L’écriture fait partie intégrante de son travail comme un murmure graphique. Ses images sortent d’un texte et le texte des images. Parfois le texte est volontairement brouillé et illisible. D’autres fois cursif, impératif aussi, lorsque le mot est construit au pochoir tel le message sur une affiche : Etoile.
Les couleurs forment des nappes chromatiques magiques s’intensifiant ou s’estompant en fonction du sujet. Nous avons bien compris, l’obsession de l’artiste, c’est de construire des abris pour ses rêves.

Ileana Cornea    novembre 2011  Historienne et critique d’art, collabore à la revue Artension


A world in miniature
[...] Pascal Stutz seems to have created a world to house his dreams. A world in miniature.
The volumes are defined, the colors are deep. A symbolism reminding of Saint Exupery’s work emerges from his images [...]
[...]In the poetry of the Alsatian artist, almost all the dreams are held by a thread. A twisted string just about to untangle organises the fragility of the forms which, like clouds blown away by the wind, can change at any time. (Trees)
His metaphorical language does not refer to the human form. The human being is only alluded to, assimilated to the elements of nature: dans l’arbre de pluie est mon abri [...]
[...] The act of writing is integral to his work, like a graphic murmur. His images come out of a text and the text out of the images. Sometimes the text is deliberately blurred and unreadable. Some other times it is cursory, and imperative, when the word is stenciled like the message on the poster: (Stars).
The colors from magic chromatic fields intensifying or fading depending on the subject. Clearly, the artist’s obsession is to build shelters for his dreams.
                          Ileana Cornea November 2011 Historian and art critic, contributed to the magazine Artension

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                             « Les Portulans de l’Astrocyte »
« Les Portulans de l’Astrocyte » cartographient le monde contemporain, compris comme un immense cerveau, où l’information circule en flux continu entre différents pôles plus ou moins irrigués et irrigants.
Ces nouveaux territoires fascinants à découvrir se déploient, dans l’imaginaire commun, plus dans le temps que dans l’espace. Ici ils se donnent à voir sous forme de portulan, célèbre carte maritime des découvreurs de nouveaux mondes à partir du XIIème siècle jusqu’à la fin du XVIIIème.
Ces portulans dessinent l ‘espace où se situent les astrocytes, intelligences connectées au sein des abris.
Les astrocytes sont des cellules en forme d'étoiles dont la fonction est de fournir les nutriments nécessaires et de réguler l'environnement chimique. Des études récentes ont aussi prouvé que les astrocytes contrôlent et modulent l'activité neuronale.

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“The Portolans of the Astrocyte” are mapping the contemporary world, considered as an immense brain, where information circulates in a continuous flow between various poles, more or less irrigated and irrigating.
These new fascinating territories to be discovered are spreading out in the common imagination, more though time than space. Here they show themselves in the form of portolans, famous navigational charts used by the discoverers of new worlds, from the XIIth century until the end of the XVIIIth.

This portolans draw the space where are situated the astrocytes, intelligences connected within the shelters.
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“Die Portulane des Astrozytes "  kartographieren die zeitgenössische Welt, die sich begreift wie ein riesiges Gehirn, wo die Information in einem andauernden Fluss zirkuliert,zwischen unterschiedlichen, mehr oder weniger berieselten und berieselnden Polen.
Diese neuen, noch zu entdeckenden, faszinierenden Territorien, breiten sich in der gemeinsamen Vorstellungswelt, mehr durch Zeit als Raum aus. Hier lassen sie sich in Form von Portulanen blicken, diese berühmten Navigationskarten der Entdecker der neuen Welten, vom 13. Bis zum Ende des 18. Jahrhunderts.


Diese Portulane zeichnen den Raum vor, wo die Astrozyte stehen, verbundene Intelligenz innerhalb der Unterschlupfe.

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